• IMBROGLIO

    QUAND LES PRÉSIDENTS DÉRAPENT :

     

    Le premier magistrat de France - garant des institutions et de l'indépendance de l'autorité judiciaire - ne s'est-il pas récemment fourvoyé dans un parcours de contradictions ? Répondant, dans un premier temps, au questionnement malicieux d'affairistes médiatiques, il dénonça vigoureusement la "lâcheté des institutions judiciaires" ; par la suite, pour exprimer sa volonté de rachat, dans un communiqué officiel, il souligna "le courage et le dévouement des juges". 

    Le tollé général suscité, dans le milieu judiciaire comme dans la société civile, par des propos malheureux captés par des experts autorisés en révélations sensationnelles [au mépris de la déontologie] agit comme révélateur d'un malaise institutionnel ; le principe de la séparation des pouvoirs : illusion ou réalité ?

    Cette levée de boucliers du corps judiciaire peut rappeler la réaction des militaires exprimée à la suite des propos de Nicolas Sarkozy tenus après la fusillade de Carcassonne (29 juin 2008) : le 1er juillet, le général d'armée Bruno Cuche, chef d'état-major de l'armée de terre, fut contraint de démissionner [Honneur et Discipline].